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Capitaine Enzo

Un bit-quoi ? un Bitcoin

25 Janvier 2014 , Rédigé par Capitaine Enzo Publié dans #Politique

Un bit-quoi ? un Bitcoin

La France, va t-elle rester sur le quai ? Cette affaire de Bitcoin me rappelle lorsque la France, au milieu des années 90, s’accrochait pour essayer d’imposer son « Minitel » (payant) dans le Monde et faisait barrage à l’apparition d’Internet (gratuit) en France. A cette époque, j’étais éditeur sur minitel et lorsqu’un jour je présentais mon projet au directeur de Belgacom pour ouvrir en Belgique (pays qui avait choisi Internet), il me dit : « Ah vous faites du minitel rose ? non, lui répondis-je, mon service est tout ce qu’il y a de plus sérieux. « Ah oui, m’a t-il répondu alors, vous faites du « TF1 » (quelle référence !). A l’époque, l’opérateur public poussait le public vers le minitel car pour se connecter à internet au milieu des années 90, à part habiter le quartier du sentier à Paris équipé en fibres optiques, il était très difficile de se connecter. Tout passait par le réseau du téléphone très lent jusqu’à l’arrivée au début des années 2000 de l’ADSL. Depuis quatre ans, une monnaie virtuelle a fait son apparition sur Internet, le Bitcoin et bien qu’elle ait un succès planétaire, on sent chez nous de très fortes réticences des politiques et des banquiers. La France pourrait-elle exister aujourd’hui dans le monde coupée d’Internet. Pourquoi tourne t-elle le dos à Bitcoin ?

Les français sont des gens réfractaires à toute avancée. Il faut dire que ce n’est pas entièrement de leur faute, puisque dès la maternelle l’école inculque à nos enfants des réflexes rétrogrades et nationalistes. Chez nous les monopoles d’état ont la vie dure. On apprend, par exemple, qu’acheter une voiture ou un scooter étranger n’est pas bien, qu’il faut acheter son électricité à EDF, le téléphone et Internet, c’est mieux par France télécom. Pour le train, le métro, la sécurité sociale, les lotos, le tiercé, ... par exemple, on devrait avoir le choix, mais là c’est l’état français qui bloque toutes ouvertures de ces marchés (ce qui nous vaut de lourdes amendes à payer tous les ans à Bruxelles). On nous apprend aussi qu’il est normal que le contribuable aide une banque qui a perdu beaucoup d’argent. Aujourd’hui lorsque l’on aborde le sujet du Bitcoin en France, cette monnaie numérique apparue sur internet en 2009, c’est une véritable ruée des opposants. Il faut dire que le système Bitcoin dérange nos politiciens et leurs chères banques ainsi que tous les franchouillards avec leurs oeillères qui suivent le mouvement sans vraiment savoir de quoi il en retourne. Il faut rappeler que les français sont très attachés à leurs établissements financiers. N’ont-ils pas soutenu le Crédit Lyonnais, Société Générale et Dexia quand ils en avaient besoin. Tous les gens qui ont perdu leur emploi (en Espagne ou en Grèce) ou leurs économies (comme les chypriotes?) pendant que les banques étaient remises à flot, apprécient mais pas de la même manière. Bitcoin est une réponse à la forfaiture des banques et des Etats, et certainement pas une monnaie de singe comme le dollar. Sa volatilité actuelle est due à sa jeunesse. Nul doute que, dans quelques années, vous effectuerez vous-même des transactions en bitcoin.

Le Bitcoin, c’est quoi ?

Cette monnaie, pas si virtuelle que ça, intéresse de plus en plus les grands de ce monde. Le président de la réserve fédérale américaine a décrit le bitcoin comme étant « prometteur à long terme ». Elle a été créée en 2009 par un développeur non-identifié, connu sous son pseudo de Satoshi Nakamoto. Cette devise n’est adossée à aucun État, banque ou entreprise mais fonctionne sur la logique du peer-to-peer. Sa valeur est déterminée de façon entièrement flottante par l’usage qui en est fait et par le marché des changes. Les achats et ventes de cette monnaie se font par les membres du réseau abonnés à Bitcoin. Ainsi, toutes les 10 minutes, le système choisit un ordinateur de manière aléatoire (cela peut être le vôtre si vous avez adhéré) qui est chargé de vendre les bitcoins. Les bitcoins sont diffusés petit à petit et atteindront un plafond de vingt-et-un millions d’unités en 2033. On compte aujourd'hui plus de 100 000 utilisateurs à travers le monde. Bitcoin est à la fois une devise monétaire et un système de paiement dans cette même devise. En 2011, avec 10 000 bitcoins, vous pouviez acheter deux pizzas, aujourd’hui, avec cette quantité, vous avez à votre disposition une petite fortune de près de 10 millions de dollars.

Pourquoi le Bitcoin fait peur aux banques ?

Le Bitcoin est une monnaie numérique, mais en même temps un système de paiement. Bitcoin ne requiert pas l'utilisation d'une infrastructure centralisée pour tenir les comptes et assurer les transactions, ce rôle étant attribué toutes les dix minutes à un nouvel ordinateur du réseau choisi aléatoirement. Le traitement des transactions et la création des Bitcoins sont prises en charge collectivement par le réseau. Son fonctionnement est public, personne ne le possède ni ne le contrôle et son réseau est ouvert à tous. Bitcoin est la première des crypto-monnaies, une monnaie "virtuelle" et dématérialisée mais qui peut être échangée contre des monnaies "réelles" comme le dollar ou l'euro. Les banques et les états ont commençé à être inquiets quand ils ont vu la valeur du bitcoin augmenter de près de 1000 % dans l’année 2013.

Que disent les réfractaires

Bitcoin a une réputation sulfureuse, sa volatilité tout d’abord. Le Bitcoin est en effet une monnaie extrêmement volatile, et spéculer sur cette monnaie est une entreprise risquée. Cette volatilité est surtout due aux attaques des banques centrales chinoise, française et indienne (Moins 35% lors de ces annonces). La banque centrale de Finlande a tranché à son tour concernant le Bitcoin : selon elle, la monnaie numérique ne correspond pas à une monnaie, mais à une marchandise. De son côté, le Canada ne lui connait également aucun cours légal. Pourtant ce pays est celui où l’on trouve le plus de distributeur de Bitcoin et d’ores et déjà une centaine d'entreprises canadiennes l’acceptent actuellement comme moyen de paiement. Mais on comprend la réticence du Canada quand on sait que la banque centrale canadienne travaille depuis plusieurs années, elle aussi, à la création d’une monnaie numérique concurrente, le Mintchip, basée sur le dollar canadien. Le MintChip, concurrencé par le Bitcoin est une technologie de paiement développée par la Monnaie royale canadienne qui permettra d'effectuer des micro-transactions sans intermédiaire avec un téléphone mobile, sur le Web ou avec une carte en plastique.

Le deuxième reproche fait au Bitcoin est que les transactions peuvent facilement être rendues anonymes. De là à dire qu’elle sert pour un tas de blanchiments d'argent et de transactions douteuses ou illégales (Tout le monde sait que cela n’existe pas dans le système bancaire actuel). Ce qu’oublient les détracteurs, c’est que lorsque vous achetez un bitcoin, vous pouvez remonter de transaction en transaction jusqu’à l’origine. Ce n’est pas le cas dans le système bancaire normal, dans lequel rien ne prouve qu’à l’origine le virement reçu sur votre compte, n’a pas fait l‘objet d’une transaction louche auparavant.

Le troisième reproche est son stockage : Les Bitcoins sont stockés soit sur votre ordinateur personnel, soit au travers d'un portefeuille électronique en ligne. Si vous stockez vos Bitcoins sur votre propre ordinateur, il est de votre devoir de le sécuriser comme vous le faites pour votre portefeuille ou vos bijoux chez vous. Le Bitcoin vous incite à être responsable, vous ne pourrez pas vous retourner contre un organisme en cas de perte. Si vous préférez l’assistanat, mettez tout votre argent à la banque. Si vous utilisez les services d'un portefeuille en ligne, il faut bien vous renseigner sur l'entreprise : leur infrastructure est-elle suffisamment sécurisée ? Quelles garanties offrent-ils ? Sont-ils réactifs ? Peut-on leur faire confiance ?

Les avantages

Le système révolutionnaire du Bitcoin a plusieurs avantages, principalement dus à l'absence d'infrastructure centralisée. Les transactions en Bitcoins peuvent se faire partout sur la planète, sans frais et sans délais. Si vous prenez vos précautions, les transactions sont aussi complètement anonymes. Le système Bitcoin étant complètement à part du système bancaire et monétaire "classique", votre compte ou vos transactions ne peuvent pas être bloqués. Concrètement, grâce au Bitcoin, vous pouvez envoyer de l'argent au bout du monde, anonymement, dans la seconde, sans frais, et tout cela depuis chez vous. Le bitcoin est facilement monnayable dans n’importe quelle monnaie. Tous les pays ne sont pas opposés au Bitcoin, loin de là. Prés de chez nous, outre-Rhin, les autorités allemandes ont choisi de considérer le bitcoin comme une unité de compte légale, privée, mais parfaitement utilisable.

La France est très réticente

Va-t-on prendre le train du bitcoin déjà en marche ? La Banque de France voit le bitcoin d'un mauvais œil. Dans une note publiée le 5 décembre dernier, elle met en garde contre "les dangers liés au développement des monnaies virtuelles". Le bitcoin échappant totalement à sa supervision, Il n'est pas étonnant que l'institution s'inquiète de ces nouvelles valeurs d'échanges qui commencent à être acceptées par des commerçants. La banque considère le Bitcoin comme une monnaie, ce qui pour elle, implique que les plates-formes servant ces opérations devraient obtenir un agrément de prestataire. Mais le principal reproche que fait l’institution est que les concepteurs ont organisé la pénurie de cette monnaie virtuelle et lui ont ainsi conféré son caractère hautement spéculatif. La Banque de France oublie qu’imposer de nouvelles règles devrait relever de Bruxelles et de la BCE, s’ils souhaitent le faire. La France aura du mal à imposer ses vues dans le concert mondial.

Le 15 janvier dernier, la commission des Finances du Sénat a abordé le sujet. Le Bitcoin est jugé par une majorité de sénateurs comme une fausse monnaie pour laquelle il n'existe pas de système de garantie. Le Sénat souhaite que l’Europe régule les monnaies électroniques. Les USA, le Japon, l’Allemagne (le bitcoin dispose d’un statut légal chez nos voisins allemands) et de nombreux états d’Europe du nord ont montré qu’ils sont favorables. Si la France ne montre pas une position innovante dans ces domaines du paiement et du commerce électronique, elle risque se retrouver à la traine. L’entrepreneur bitcoin se déclare prêt à monter une association européenne pour promouvoir le bitcoin tout comme la Fondation Bitcoin le fait aux Etats-Unis.

A l'évidence, nos braves sénateurs sont profondément attardés au plan technologique et leurs tentatives maladroites pour essayer de prendre le contrôle d'une cyber-réalité dont le concept même leur échappe totalement est à la fois pathétique et symptomatique des causes du rapide déclin économique de la France. Avant de contrôler quoi que ce soit, il faudrait qu’ils en comprennent le sujet.

Au lieu de se concentrer sur les soit-disant menaces (Le système bancaire ne blanchit-il pas encore l’argent sale de nos jours) des monnaies numériques tels que Bitcoin, les sénateurs devraient se pencher sur leurs potentiels. Le Bitcoin apporte des solutions pratiques, un nouveau mode de paiement et de transferts de capitaux, dépourvu des frictions et des coûts imposés par le système bancaire traditionnel. Les devises numériques permettent de transférer de l'argent pour un coût très modique. La combinaison de smartphones omniprésents connectés à Internet et de la monnaie numérique représente une opportunité extraordinaire pour élargir l'accès aux services financiers à l'échelle mondiale.

Tant qu’ils y sont, les sénateurs n’ont qu’à obliger que tout envoi de mail, de SMS ou de tweet passe par la Poste et que toute connection Internet en France soit contrôlée et passe par un seul opérateur, qui pourrait être, par exemple ...France Télécom.

Les sénateurs, rappelez-vous, avaient les mêmes inquiétudes à propos d’internet. Les devises numériques décentralisées pourraient se révéler être aussi une véritable technologie révolutionnaire, comme l’a été le courriel, c’est ce que pensent les sénateurs.... américains.

Vous faites ce que vous voulez

Le bitcoin est un protocole, comme le sont le HTTP (le protocole internet que vous utilisez tous les jours) ou le SMTP (un des protocoles derrière les e-mails). Ainsi, le bitcoin est un langage, un moyen de communication entre ordinateurs, mais pour transférer des fonds sans intermédiaire. Grâce à ce moyen de communication, on peut échanger de l'argent entre deux points du globe sans coût. C'est déjà pas mal. Déjà le bitcoin est une expérience réussie ! Quoiqu’il arrive au projet dans les prochains mois, dans les prochaines années, cette monnaie non gérée par un Etat sert à faire des échanges dans le monde, sans aucune intervention. C'est aussi le retour des monnaies hors systèmes bancaires, comme au temps des métaux précieux et cela peut-être également une concurrence entre les monnaies.

Attention, il n'y aura aucun gouvernement, ni aucune banque centrale pour vous sauver si tout le système s'écroule. Mais, bon vous y croyez vous à la garantie bancaire de 100 000 euros ?

Certains états ont décrit le Bitcoin comme une marchandise et non comme une monnaie, peut-on interdire aux gens d’acheter une marchandise, non bien sûr. Et la France, me direz-vous, peut-elle faire bande à part et interdire cette monnaie ? Bien sûr que non puisqu’elle est convertible en euros et en dollars.

Enfin, personne ne vous oblige à utiliser le Bitcoin, cette monnaie limitée à 21 milliards d’unités, n’est pas destinée à remplacer les monnaies nationales.

Pour ma part, j’utilise pour l’instant le site Virtapay.com qui offre gracieusement à ceux qui s’inscrivent tous les jours 20 $ qui seront transformés en Bitcoins.

Encadré :

Le Blocktrain ou chaine de blocs

L'existence d'un blockchain, vue comme un livre de compte, existe dans les systèmes bancaires centralisés. Quand on fait un transfert de 100 euros depuis son compte A vers celui de B, le relevé de compte de la banque de A montre -100 et celui de B, +100.

Dans le cas de transfert de Bitcoin, l'information contenue dans la blockchain Bitcoin contient beaucoup plus d'informations. En effet, quand A fait un transfert de 1 Bitcoin depuis une de ses adresses vers une des adresses de B, A doit prouver d'où vient ce Bitcoin. Et ainsi, il transmet une information du type, "je transfère 1 Bitcoin vers l'adresse de A et ce Bitcoin est celui que j'ai obtenu quand C me l'a envoyé il y a deux jours". Et comme tous les utilisateurs possèdent la même copie de la blockchain, tout le monde peut vérifier que C a effectivement envoyé 1 Bitcoin à A et que ce Bitcoin n'a pas déjà été envoyé par A. Plus loin, on peut aussi vérifier comment C a lui-même obtenu ce Bitcoin et ainsi remonter la chaîne de ses propriétaires successifs. Autrement dit, on peut reconstruire toute l'histoire de chaque Bitcoin depuis sa création.

Imaginons que je veuille emprunter des Bitcoins

J'ai besoin d'un prêt, disons de 10 Bitcoins. Je suis prêt à payer un taux d'intérêt de 10% dans deux ans et à donner 1 Bitcoin en garantie (et ce Bitcoin, comme nous allons le voir, peut représenter bien autre chose que seulement un Bitcoin). Alors, je vais faire la chose suivante : je créé une adresse et y transfère un Bitcoin (appelons ce Bitcoin b). Ensuite, je mets en vente b contre 10 Bitcoins et annonce publiquement que l'adresse sur laquelle b sera présent dans deux ans recevra 10 Bitcoins en remboursement de ma part. Tout le monde peut acheter b contre 10 Bitcoins. Si c'est le cas, j'aurai mon prêt contre mon collatéral. L'acheteur, lui, aura b en garantie mais également la promesse de se faire rembourser les 10 Bitcoins prêtés.

Mais ce premier possesseur peut également vendre b! Comme on l'a expliqué plus haut, on pourra tracer toute l'histoire de b et dans deux ans, rembourser son dernier propriétaire. Ainsi, b n'est plus vraiment un Bitcoin, c'est plutôt une reconnaissance de dette, qui peut s'acheter et se vendre. Bien sûr, si on considère que mes chances de rembourser les 10 Bitcoins sont grandes, la valeur d'échange de b sera certainement plus proche de 11 Bitcoins que de sa valeur faciale (1 Bitcoin). Ainsi, le Bitcoin que j'ai transformé en reconnaissance de dette n'est plus seulement un Bitcoin (il le redeviendra après mon remboursement) et n'en a pas la valeur non plus. J'ai juste, en émettant un dette sur le réseau Bitcoin, profité de tous les avantages de la blockchain (sécurité, décentralisation, rapidité, facilité d'utilisation...) Mon exemple peut-être généralisé. Je pourrais me servir de Bitcoin pour émettre des actions, des obligations, des titres de propriété, des coupons de fidélité, des services d'abonnement, etc...

Encadré :

Soyez branchés Bitcoin

• Adresse bitcoin : elle représente le compte sur lequel toutes les transactions d’un utilisateur du réseau bitcoin sont centralisées et mémorisées.

• Bitcoin : monnaie électronique décentralisée. Elle se décline en centiBitcoin, milliBitcoin, microBitcoin, etc.

• Bloc de transactions : élément dans lequel est incorporée chaque nouvelle transaction en attente de recevoir la signature cryptographique pour sa validation. Un nouveau bloc s’ajoute à la chaîne de bloc par tranche de 10 minutes via le minage.

• BTC : code ISO (norme internationale) non officiel pour le bitcoin.

• Chaîne de blocs : journal chronologique et public de toutes les transactions en bitcoins. Elle est utilisée pour vérifier le solde des adresses bitcoin et éviter la double-dépense.

• Clef publique : elle permet à l’expéditeur de coder un message que seul le destinataire pourra décoder grâce à sa clé privée.

• Confirmation : une transaction vérifiée offre un niveau de sécurité suffisant et reçoit alors sa confirmation. Ainsi elle ne peut plus être renversée.

• Cryptographie asymétrique : système de codage fonctionnant avec une clé publique qui code un message et une clé privée donc secrète qui le décode. Ainsi, l’expéditeur envoie un message codé que seul le destinataire peut décoder. Ce système assure un haut niveau de sécurité aux transactions en bitcoins.

• Double dépense : la chaîne de bloc et le minage permettent d’empêcher un double paiement ou double dépense dû aux latences de communication, par un tirage au sort donnant la priorité d’un paiement sur un autre.

• Minage : c’est la clé de voûte de la sécurité du système bitcoin. Des milliers de calculs contrôlent toutes les transactions par bloc. Pour chaque bloc terminé, celui qui le termine appelé mineur est rémunéré en bitcoins. Plus les mineurs sont nombreux, plus la sécurité est optimale.

• Mode nominal : communication en direct et en continu de toutes les transactions à toutes les adresses du réseau bitcoin.

• Preuve de travail : traitement cryptographique validant une transaction. La durée de ce traitement est en moyenne de 10 minutes.

• Pool : pour augmenter leur capacité de résolution des blocs, plusieurs utilisateurs, par l’intermédiaire d’un serveur, mettent en commun la puissance de calcul de leurs ordinateurs respectifs et constituent un pool

• Satoshi : pseudo du créateur du système bitcoin (Satoshi Nakamoto) et plus petite unité de cette monnaie virtuelle. 1 Satoshi = 0,00000001 BTC ou inversement 1 BTC = 100 000 000 Satoshi.

• Taux de Hash : c’est l’unité de mesure de la puissance de calcul utilisée par le réseau bitcoin.

• Transaction : envoi d’une certaine somme de bitcoins d’une adresse vers une autre. Chaque transaction n’est prise en compte par le système qu’au bout de 10 minutes.

• Wallet.dat : fichier de stockage où sont conservées et sauvegardées de façon confidentielle, par chaque utilisateur du réseau, toutes les clés publiques qui ont servi à valider les précédentes transactions sur son compte. C’est en fait le porte-monnaie de l’utilisateur.

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Faut-il interdire les spectacles de Hollande ?

18 Janvier 2014 , Rédigé par Capitaine Enzo Publié dans #Politique

Faut-il interdire les spectacles de Hollande ?

Ils étaient 500 à 600 journalistes et ils ont trouvé Pépère trés bon, ce jour-là pour son spectacle, enfin plutôt... sa conférence de presse. On sentait bien que tout avait été préparé à l’avance, notamment les questions qui avaient été autorisées par l’Elysée. Nous avons eu droit à 2 heures 30 d'enfumage, une belle démonstration à la soviétique, un discours à la Castro, Chavez et comme bien d'autres dirigeants au Kremlin. Il faut dire qu’il était sûr de ne pas être sifflé, ni hué ni interrompu car les spectateurs étaient tous des journalistes subventionnés. Il y avait bien quelques journalistes étrangers, mais ils n'étaient venus que pour la gaudriole. Pour une fois, la conférence s‘annonçait croustillante, d’ailleurs les téléspectateurs étaient présents en masse devant leurs petits écrans (4,28 millions de téléspectateurs contre 1,87 millions pour la précédente conférence de presse, c’est ça « l’effet Closer »). Une fois de plus il a été décevant, non enfin il y a quand même eu un moment fort dans son spectacle, c’est quand au bout de 2h30, Pépère a enfin annoncé la fin de son ennuyeux monologue. Beaucoup attendaient autre chose, mais Pépère avait décidè que le grand sujet devait être le pacte de responsabilité. Celui-ci porte bien son nom : Hollande veut juste arnaquer les patrons en leur faisant porter la responsabilité de son échec. Qui peut faire confiance à quelqu'un qui a passé sa vie à cocufier les autres dans sa vie publique comme dans sa vie privée ? Je ne suis pas con vaincu par le menteur de l’Elysée.

Que du bla-bla!

Pépère a évité de parler de ce qui fache et notamment de ses courbes qui sans doute vont s’inverser un jour. Il a donc expliqué sa dernière trouvaille, le pacte de responsabilité, c’est à dire la suppression des charges « allocations familiales» que versent les entreprises en contrepartie d’embauches de chômeurs. Le discours est très prometteur sur le papier, mais il ne dit pas comment il va concrètement compenser cette baisse de recettes de 30 milliards d’euros par an. Il promet que l'on va arrêter de taxer les ménages. Alors, qui va-t-il taxer ? Mais là où il nous prend pour des billes, c’est que cette baisse des charges de l'ordre de 30 milliards d'euro viendrait en remplacement de la CICE de 20 milliards. Finalement, il ne nous annonce qu’une baisse de charges supplémentaires de 10 milliards, y a pas de quoi grimper aux arbres. La ficelle est grosse pourtant, mais la presse et même la droite sont tombées dans le piège de l’illusioniste de l’Elysée.

Est-ce suffisant pour relancer l’activité ?

Supprimer les cotisations familiales de 5,25% sur les salaires brut, ça représente à peu près 2,5% de coût du travail après l’Impôt Société. Ce n’est pas ce que l’on peut appeller une révolution !

Sous couvert de pacte de responsabilité Hollande passe le CICE à la trappe? (un pacte de 20 milliards dont le financement de seulement 10 milliards vient de commencer avec les hausses de TVA au 1er janvier 2014). Pourtant rappelez-vous toute la mise en scène du CICE voici à peine un an: un mécanisme formidable, le retour de la croissance etc.... Que n'a-t-on pas dit! Le CICE fait un bide, la plupart des PME y ont renoncé tant le dispositif est complexe et incertain et finalement l'argent public va surtout à des entreprises qui ne sont pas impliquées dans la concurrence internationale (ex : La poste ou les administrations). Avec le déficit annuel de l’état qui est de 80 milliards auquel il ajoute ces 30 milliards du pacte de responsabilité, ce n’est donc pas 30 mais 110 milliards d’économies qu’il doit trouver et on ne le voie pas affronter les syndicats pour la suppression de fonctionnaires. Vous voulez mon avis, c’est encore les ménages qui vont trinquer.

Qui va décider si une entreprise aura droit à l’exemption des charges d’allocations familiales ? J'enlève les prestations Familiales et en contrepartie vous devez embaucher et bien c'est accepter que l’État gouverne les entreprises. Car derrière ce pacte de responsabilité ce sont les syndicats et l’État (un politburo ! en quelque sorte) qui vont dicter la marche à suivre. Syndicats qui disposent de plus de 17000 fonctionnaires en leur sein (rapport Perruchot ).

C'est une Nationalisation qui ne dit pas son nom. Et au niveau économique tout cela sent l'amateurisme.

Où trouver les 30 milliards ?

Comment ce gouvernement peut-il trouver le financement pour compenser, sans relèvement de la CSG ou de la TVA? Si les finances de la France étaient saines, ce serait plus simple, mais c’est loin d’être le cas. il existe un déficit public représentant 4,1 % du PIB, c'est-à-dire un peu plus de 80 milliards d'euros. Cette mesure du "pacte de responsabilité" fait passer le montant des économies à réaliser de 80 milliards à 110 milliards. Hollande ne sait déjà pas où trouver 80 milliards d'économies, ajouter 30 milliards et ne pas augmenter par l’impôt, la TVA ou la CSG, c’est prendre les français pour des idiots. Hollande nous explique qu’il compte exclusivement sur les réductions des dépenses, alors que fin 2012 et fin 2013, ses budgets ont a chaque fois dérapé.

Jusqu’à maintenant le gouvernement n’a pas montré une grande capacité à faire des économies et les initiatives prises depuis mai 2012 vont plutôt dans le sens inverse : augmentation des effectifs de l'Éducation nationale, interventions militaires à l'étranger, AME, rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires, etc.... Hollande n’a même pas indiqué quelques mesures concrètes. A t’il vraiment réfléchi à ses projets ? Tout cela semble baclé et ressemble à de la poudre aux yeux.

Hollande veut gagner du temps

Qui va payer le manque à gagner des prestations familiales. Quand on voit le coup de bambou des impôts prévus en 2014 sur les ménages avec enfants (jusqu'à 30% d'augmentation), on peut se poser des questions. Les journalistes ont beau ramer à mort pour nous expliquer que Hollande a été habile ou convaincant, les français n'y croient plus. 30 milliards non financés dont 20 sur le CICE. Lesquels n'étaient qu'une restitution partielle et coûteuse des nouvelles charges ajoutées (30 milliards d’euros) par ce gouvernement en arrivant au pouvoir ! Hollande lui même reconnait qu'il s'est trompé et qu'il faut changer. Il présente de nouveaux plans, mais garde son équipe de bras cassés. Comment compte-t’il restaurer les marges des entreprises si l'on pré-subordonne les exonérations prévues à des embauches en nombre? En fait, il est en train de refiler la patate chaude de l'emploi aux entreprises. L’inversion de la courbe du chômage ne viendra pas malheureusement d'une négociation, d'un marchandage, encore moins d'un chantage.

Il y a eu les "chocs" que personne n'a jamais vu, voici maintenant les "pactes", constitués de promesses déjà faites (CICE) ou qui ne verront jamais le jour. Et pour mettre en place toute cela à l’horizon 2017, Pépère crée de nouvelles commissions, groupes de travail ad hoc, qui permettent de temporiser pour mieux passer les prochaines élections et de placer tout un tas de copains. Il a donc inventé le pacte de responsabilité, un nouveau moyen de vous faire patienter jusqu’en 2017.

Conférence de presse bidon

Choc de simplification, boite à outils, pacte de compétitivité, redressement productif, pacte de responsabilité, comment les journalistes peuvent-ils être aussi niais pour se laisser prendre au discours de ce président fantoche. Questions préparées, journalistes lèche-bottes, spectacle totalement encadré par l’Elysée, aussi libre que peut l’être un discours à la Kim Jong-un. Quand il dit : « je ne veux pas que les impôts des ménages augmentent », mais en 2014, 15 millions de salariés vont subir une hausse de leur impôt sur le revenu (le net imposable augmenté de la part patronale des mutuelles). Pas un journaliste avec des c.....ne réagit.

Le pouvoir politique fait décidément avaler n'importe quoi à la presse française. la révérence française devant le monarque républicain, ça n'existe pas dans les pays anglo-saxons.

C’est pas moi, c’est la commission qui décide

Cela fait 20 mois que Culbuto est président de la république, mais il n’a toujours pas compris que sous la Vème République c'est lui seul qui décide. Il se défausse en permanence, vers les syndicats ou vers des commissions.

Comme disait Clémenceau : « Quand on veut enterrer un problème, on créé une commission »

600.000 fonctionnaires vont partir à la retraite d’ici la fin du quinquennat. Hollande n’a qu’à profiter de ces départs pour réaliser des compressions de postes. Il pourrait réaliser 40 milliards d’euros d’économies par an d’ici 2017, mais en aura t’il le courage, au risque de se mettre à dos une bonne partie de son électorat. Sa solution, c’est encore la création de 4 nouvelles commissions pour repousser les décisions.

Hollande est atteint de «commissionite aiguë» Il perpétue aujourd'hui cette tradition, ce qui lui permet de ne rien décider. Il existe aujourd'hui plus de 650 commissions. On y trouve le Comité de l'environnement polaire, le Comité national du calcul intensif ou encore le Comité national pour l'initiative française pour les récifs coralliens… . Quelle différence y a t’il entre le Conseil supérieur de l'éducation, le Haut Conseil de l'éducation et le Conseil territorial de l'Éducation nationale? Et encore en 2009, le gouvernement Fillon a voulu faire le ménage en supprimant 225 commissions.

- Un Conseil stratégique de la dépense publique

Là on est certain que ça va marcher, car c’est Pépère qui va diriger ce conseil. Il a prouvé en Corrèze qu’il est un expert en dépenses publiques. Tous les mois ce conseil va se réunir pour «évaluer les dépenses publiques». L’objectif est de trouver des économies pour atteindre 50 milliards à fin 2017. Le chef de l'État compte inaugurer une «nouvelle méthode»: Faire des coupes budgétaires structurelles, mais surtout intelligentes »

- Un Observatoire des contreparties (et non pas des contrepétries)

Appelé aussi Politburo, cette observatoire, auquel le Parlement sera associé, va contrôler les engagements des entreprises contre la baisse des charges du pacte de responsabilité. Cette commission aura pour rôle de définir, par branches professionnelles, les compensations exigées aux entreprises. «Elles porteront sur des objectifs chiffrés d'embauches, d'insertion des jeunes, de travail des seniors, de qualité de l'emploi, de formation, d'ouvertures de négociations sur les rémunérations et la modernisation du dialogue social». Une police politique du travail en quelque sorte. Pas sur que les entreprises jouent le jeu !

- Un Conseil de l'attractivité

Hollande nous annonce la création du « Conseil de l’attractivité » chargé en collaboration avec des chefs d’entreprise de définir des solutions afin que de nombreuses sociétés et talents viennent s'installer en France. Manque de chance, Hollande aurait dû savoir que cette instance existe depuis 10 ans et se réunit chaque année sous la tutelle de Matignon.

- Un Conseil de simplification

On le pensait oublié le choc de simplification, mais non, lui aussi à son conseil. Il sera chargé du suivi des quelques 200 mesures du «choc de simplification» annoncées par le chef de l'État, il y a un an mais dont on n’a rien vu pour le moment. Composé de chefs d'entreprise, d'experts et de représentants de l'État, une dizaine de groupes de travail se pencheront sur les difficultés rencontrées par les entreprises, notamment dans leurs rapports avec l'administration et devront proposer de nouvelles idées.

Enfin tout ça sent les usines à gaz, pour placer des copains sans doute, et noyer le poisson.

Hollande veut réduire le millefeuille administratif

Comme c’est bizarre, est-il tombé sur la tête, tout d’un coup, il découvre aussi qu’un des problèmes de la France est le découpage administratif. Pourtant cette idée n’est pas nouvelle, puisque en 2009, à la demande de Sarkozy, Edouard Balladur avait déjà remis un rapport sur le sujet (mis à la poubelle, à la suite des interventions des barons locaux, dont le principal fut Jean-Marc AYRAULT).

Avant lui De Villepin avait proposé 8 régions et Attali 12, mais ces rapports sont restés lettres mortes. Hollande s’inspire du rapport Balladur, mais au lieu de l’appliquer, il nomme une fois de plus une nouvelle commission dont les conclusions ne seront certainement pas suivies. Pour supprimer un certain nombre de régions et n’en garder que 15 au lieu de 22 aujourd’hui, il faudra que Hollande s’oppose à ses amis socialistes puisque 21 des 22 régions sont dirigées par le PS. Déjà beaucoup de voix à gauche s’opposent à ce projet, y compris Ayrault qui ne veut pas que son département la Loire atlantique soit rattaché à la région Bretagne.

Pris en flagrant délit de mensonge

Sur la Syrie Il a déformé la réalité en affirmant que c’était grâce à ses menaces de bombardements que les armes chimiques sont en cours de destruction là-bas. Quant à l’Europe de la défense, il souhaite qu’elle se réalise rapidement alors que la réalité démontre le contraire, la Grande bretagne n’en veut pas et les récents conflits au Mali et en Centrafrique ont démontré que Pépère n’est pas du tout suivi, ni écouté ni respecté. Son désir de créer une coopération militaire européenne est un pur fantasme et il en parle uniquement dans un pur effet d'annonce qui va à contre-sens des récents événements dans ce domaine.

Exit la partie croustillante

Les journalistes étaient venus nombreux pour écouter ses explications sur ses sorties nocturnes en scooter pour rendre visite à sa nouvelle maitresse. Avant nous avions Sarkozy qui faisait beaucoup de vélo dans le massif des Maures, aujourd’hui, Pépère grimpe le col de l’utérus à scooter, c’est moins fatiguant. Beaucoup voulait savoir aussi ce qu’allait devenir Valérie, qui, on vient de l’apprendre a été hospitalisée pour crise de nerf en apprenant la chose. Mais on n’en saura rien, Pépère s’en est sorti de nouveau avec une pirouette. Les journalistes étrangers vont rentrer bredouilles. Sans doute que lui-même ne sait pas quelle décision il va prendre, soit répudier Valérie et garder Julie, soit devenir bigame. Il semblerait plutôt qu’il opterait pour la création d’une commission (dont le nom serait : Trierweiler moins pour Gayet Plus) qui serait chargée de lui soumettre des propositions.

Enfin une chose est sûre en plus des frais pour entretenir la 1ère Dame de France, le contribuable a été prié de mettre la main à la poche depuis que Mme Gayet bénéficie d'une protection policière devant son domicile du 16ème arrdt de Paris. Et puis les journalistes auraient voulu plus de détails, comme par exemple : qui paie les 4200 euros de loyer mensuel de l'appartement du 10, Rue du Cirque, loué par l'actrice Gayet pour recevoir le président ?

Une fois de plus il fait fausse route

Il est sans doute fatigué Pépère après ses sorties nocturnes en scooter. S’occupe t’il bien des affaires de la France ? Culbuto a voulu répondre à ces inquiétudes en montrant sa détermination et son monologue de 2 heures et demie n’a été fait que pour montrer qu’il était toujours le capitaine à la barre (du pédalo). Mais pour beaucoup, il a cherché surtout un effet d'annonce, en avançant pour l'avenir des chiffres qui n'ont pas grand-chose de sérieux. Il ne sait même pas lui-même par quoi remplacer les cotisations familiales, pour les remplacer par quoi ? sans aucun avantage pour le pays. Il y a tant d’autres moyens de réformer avant celui-ci. Il risque d'entrainer la France dans une très grave erreur économique et politique, parce que rien ne semble réfléchi.

Son problème est que les élections municipales, auxquelles tiennent les socialistes s'annoncent mal compte tenu de son impopularité et Il lui faut donc se lancer dans des annonces qui laissent croire qu’il a pris la mesure du problème et qu’il propose enfin les bonnes décisions. C’est tout le but de sa conférence de presse et les médias ont parfaitement accompagné l'opération en étant bien disposés à son égard.

L'avenir nous montrera qu'il ne fera rien car ce serait perdre son électorat.

Nous sommes tous les cocus d'Hollande.

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