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Capitaine Enzo

Des coussins pour les fesses du président

20 Septembre 2013 , Rédigé par Capitaine Enzo

Des coussins pour les fesses du président

En 1972, je travaillais à Marseille et lorsque je rentrais chez moi après ma journée de travail au bureau, je passais tous les jours devant l’atelier d’un menuisier. Je m’arrêtais souvent car à ses heures perdues, il fabriquait de très jolis meubles, copies d’anciens en marquetterie. Pendant plusieurs mois j’ai vu trôner dans son atelier une table de nuit style Louis XV qu’il fabriquait pour la préfecture. Par curiosité, un soir, je lui posais la question : Quel prix vendez-vous ce petit meuble ? Il me répondit 50.000 francs. A l’époque, je gagnais 800 francs par mois, c’est à dire légèrement au dessus du Smig et ce meuble, qui pour moi, était inutile, représentait plus de 5 ans de mon salaire. J’avais trouvé bizarre que la préfecture offre au préfet un meuble de ce prix pour sa chambre à coucher, surtout que ce meuble, en général va toujours par paire. Beaucoup plus tard, au début des années 90, un représentant d’une firme de mobilier urbain m’avait montré son catalogue sur lequel se trouvait le lampadaire qu’il avait réussi à vendre à la ville de Paris pour les Champs élysées. Chaque lampadaire coûtait 120.000 francs !

Hollande marchera-t-il sur les traces de de Gaulle qui payait ses timbres de sa poche ou sur celles de son mentor Mitterrand qui méprisait l’argent au point d’avoir vécu quatorze ans à l’Elysée sans sortir un centime de ses poches ?

La gauche s’est offusquée pendant des années notamment sur Sarkozy et son «bling bling», alors que c’est pendant la période ou la gauche a dirigé le pays que l’on a constaté les plus gros abus et pillages des caisses de l’état. Le grand spécialiste de la question a été Mitterrand. Tout comme, il est surprenant que les deux présidents socialistes qui se présentent en donneurs de leçons de morale, sont loins d’être des anges de félicité. Le premier, Mitterrand, a imposé au contribuable la prise en charge de sa maitresse pendant 14 ans dans le plus grand secret. Le second, Hollande, qui pourtant a décrété le mariage pour tous, vit avec une dame à l’Elysée qui n’est ni sa femme, ni sa concubine, donc sa maitresse et que l’état prend intégralement en charge.

On nous a ressassé pendant 5 ans du « Sarkorzy au Fouquet’s », mais rien pendant 14 ans sur Mitterrand qui y avait la table 83 réservée pour lui, aux frais de l’état. Rien non plus sur Hollande qui a fété sa victoire aux primaires du PS au restaurant de la « Maison de l’amérique latine », endroit aussi huppé que peut l’être celui des Champs Elysées.

Hollande, qui a tant critiqué le couac de démarrage de Sarko, est pris en flagrant délit de bling bling, deux heures à peine après avoir été élu. Désireux d’apprendre les résultats de son fief corrézien, il se trouvait face à un dilemme cornélien: vivre la plus belle soirée de sa carrière en Corrèze auprès des siens ou à la Bastille avec ses partisans. Heureusement, son équipe de campagne lui a trouvé une solution. Un truc tout bête, mais il fallait y penser, louer 2 Falcon (coût : 30.000 euros), pour féter la victoire au milieu de ses partisans réunis place de la Bastille. Si la note peut paraître élevée, c’est parce qu’il a fallu, en fait, louer deux Falcon. Le nouveau chef de l’Etat est ainsi, il ne voyage jamais sans sa cour. Face aux critiques, son entourage répondait qu’il eut été inconvenant de ne pas se rendre à la Bastille afin de remercier les dizaines de milliers de sympathisants réunis en ce lieu mythique de la gauche française, tiens pardi, voilà une bonne raison !

Deux ans de smic pour dix minutes de discours

Les Français n’ont pas tardé à découvrir le bonhomme : celui qu’ils ont choisi est un homme politique comme les autres, c’est à dire un élu habitué depuis trente ans aux dorures des palais républicains. Un professionnel de la politique n’ayant jamais rien connu d’autre que l’argent des contribuables pour assurer son très confortable train de vie.

L’affaire des coussins

L’été dernier, l’affaire des coussins de Brégançon a fait grand bruit, non pas parce que la dépense était somptuaire, mais parce que le candidat Hollande aurait mieux fait de se taire avant de faire cette promesse aux Français qu’il serait un "président normal" durant tout son quinquennat.

Pour faire normal, Hollande avait bien préparé son voyage pour Brégançon, le 2 août, il prit le train Paris Toulon Hyères au milieu d’autres voyageurs médusés. Il fait ensuite les 20 derniers kilomètres en voiture, bref, François Hollande se dit que la situation est sous contrôle, qu’il vient de montrer une preuve irréfutable de sa "normalité", sauf que, patatras, surgit l’affaire des coussins de luxe.

En effet, on apprend que pour préparer ses vacances de l’été 2012, la compagne du président s’était rendue avec quelques conseillers (en avion) pour vérifier si le Fort Brégançon était en état de recevoir le couple présidentiel. Quelques semaines plus tard, on apprit, par le Canard enchainé, les mésaventures d’un chauffeur espagnol perdu sur les routes du Var, incapable de trouver le Fort de Brégançon pour y déposer son précieux chargement : 14 cartons de chez Kettal qui, selon le journal, contiendrait essentiellement des coussins de chaises à 200 euros pièce (14 cartons de coussins... pour 2 chaises !). Kettal n’est pas n’importe qui, il est le roi des designers espagnols et ses coussins sont réputés pour être à la fois très beaux et très chers.

Si François Hollande a donc choisi de passer ses vacances de "président normal" à Brégançon, ce n’est pas une raison pour être mal assis. Parfois changer les draps ne suffit pas…

L’époque du général de Gaulle n’est pas si lointaine.

Avant l’arrivée de Sarkozy, il était impossible de connaitre le budget de l’Elysée, 80% des factures étaient payées soit par des fonds secrets, qui ont été supprimés par Jospin en 2001 et aussi par les budgets de certains ministères, notamment la Défense.

Un qui n’en profitait pas, c’était bien le général de Gaulle qui payait lui-même ses factures d'électricité et de téléphone de ses appartements à l'Élysée et même les timbres de ses courriers personnels. Il ira même jusqu'à refuser la retraite de Chef d'État. Mieux encore, alors que c’est lui qui avait mis en place, après guerre, la sécurité sociale, il refusait de se faire rembourser ses soins médicaux, ses visites chez le médecin et ses médicaments. Et Yvonne, sa femme, n’était pas en reste, elle n’avait pas de conseillers en communication. En décembre 1962, lors de la visite du Premier ministre britannique, Mme de Gaulle emmena Mme MacMillan visiter le château de Dampierre. Mais ce jour-là, le chateau, appartenant au Duc de Luynes, était fermé au public car il y avait une chasse suivie d’une réception. Mmes de Gaulle et MacMillan s’acquittèrent du prix des billets d'entrée, comme pour n'importe quel visiteur et se contentèrent de visiter le parc.

Dès son installation à l'Elysée, de Gaulle avait déclaré au Protocole : Vous inviterez mes enfants à deux réceptions par an, c'est tout. Quant à Philippe de Gaulle, son fils, son père ne l'emmena que deux fois en dix ans, en voyage officiel (Allemagne et Russie), en qualité d'aide de camp, c'est-à-dire au plus humble des rangs. Un jour, le général convoqua son petit fils Charles junior, alors agé de 16 ans, à l’Elysée, pour le chatier, suite à une photographie parue dans la presse où on le voyait attablé à une terrasse de café en compagnie de... Johnny Halliday !

Mitterrand, le monarque

Ce n’est pas Mitterrand qui aurait demandé le contrôle des comptes de la Présidence de la République, en effet imaginez ce que découvrirait aujourd'hui la Cour des Comptes ! rien qu'en contrôlant ce qu'a dû coûter aux citoyens sa liaison extra-conjugale. Il faisait garder le domicile de sa maitresse par les forces de police. Elle eut aussi le droit pendant 14 ans, d‘occuper le chateau de Souzy-la-Briche quand bon lui semblait (Ce domaine, propriété de l’Elysée coûte à l’état 235.000 euros par an). Combien de fois le président a fait l'aller retour Paris Salon de provence en avion présidentiel, puis ensuite l’hélicoptère jusqu’à Gordes vers la maison de sa maîtresse et de sa fille illégitime.

Mazarine Pingeot, sa fille adultérine, a bénéficié aussi de nombreux avantages payés par le contribuable :

  • un chauffeur l’emmenait à l' école tous les matins
  • elle prenait les avions du GLAM pour partir en vacances avec ses copains,
  • elle était logée aux frais de l'Etat avec sa mère dans un appartement de fonction normalement réservé aux collaborateurs du président de la République, quai Branly .
  • Elle était escortée de jour comme de nuit par des gardes républicains chargés de sa sécurité aux frais de l'Etat durant 2 septennats ! Une estimation a évalué les coûts de la vie extra-conjugale du monarque socialiste à plus de 4 millions d'Euros pour la seule Mazarine !
  • Pour la petite histoire Mitterrand, en son temps, envoya un avion du Glam chercher en province le chat de Mazarine, perdu lors d'un déplacement présidentiel...

Mitterrand, pour masquer les dépenses exorbitantes de l'Elysée, avait fait employer par AIR FRANCE, une centaine de salariés de l’Elysée. La compagnie était pourtant déjà au bord de la faillite, à l’époque. A son arrivée à l’Elysée, il doubla le nombre de Falcon que beaucoup de ses ministres utilisaient pour partir en week-end ou en vacances.

Pendant ses deux septennats, il passa de nombreux noël en Egypte à Louxor, et même, alors qu’il n’exerçait plus, il s’y rendit de nouveau avec sa double famille et un plein avion de gens qui l’entouraient aux frais de la république. Mitterrand voyageait beaucoup en Concorde et toujours avec deux, au cas où le premier tombe en panne. Ses invités suivaient dans un Airbus ( ex : le 13 septembre 1985 : Il se rend avec Concorde à Mururoa pour présider la première réunion du Comité de coordination du Pacifique Sud et le 23 octobre 1985, rebelote, c’est son premier ministre Laurent Fabius qui se rend de nouveau avec Concorde, à Mururoa). Sans oublier les ballades en Hélicoptère jusqu'à Latche et pour rendre visite à ses amis. En 1999, alors que Mitterrand n’était plus de ce monde depuis 3 ans, il y avait toujours la compagnie de CRS à Larche, mise en place depuis son premier septennat, sans doute pour empêcher que l’on vole les deux ânes de l’ex-président.

En 14 ans de règne, il a lancé des chantiers pharaoniques (Institut du monde arabe, Ministère des finances à Bercy, Musée d'Orsay, Bibliothèque nationale de France, Cité de la Musique à la Villette, Centre culturel Tjibaou en Nouvelle Calédonie et la création de plus de 30 musées en régions). Rien qu’en 1989, Mitterrand a inauguré le Grand Louvre, l'opéra Bastille et la Grande arche dont il avait également lancé les programmes . En tout cas, cela ne se sait pas, mais la dette de la France (il n’y avait alors ni crise financière, ni crise monétaire, ni crise économique et ni crises politiques révolutionnaires au magrebh...) a augmenté de plus de 250 % pendant le "règne" de François Mitterrand, un symbole de vertu.... !

On comprend maintenant pourquoi il est enterré à « Jarnac »!! un nom à son image.

Le scandale du mobilier de l’état

A chaque nouveau président ou remaniement ministériel, allez savoir pourquoi, on change le mobilier et la décoration. Nos gouvernants ne s'équipent pas chez IKEA , mais dans le stock du mobilier national, quand d’autres, comme Mitterrand, commandent de nouvelles pièces. Le « Mobilier national » conserve plus de 200 000 meubles et objets d’art mis à la disposition des élites de la République, mais faute de contrôle, il paraitrait que 16.000 pièces seraient manquantes.

La France figure en tête des pays pillés, avec l’Italie, l’Allemagne et la Russie pour ce qui concerne les biens culturels. Mais les « pilleurs » du mobilier national, ne sont pas à rechercher parmi la pègre, mais plutôt parmi les fonctionnaires, voire même parmi les hommes politiques hauts placés et qui jouent de leur impunité. C’est Jean-Pierre Bady, chargé de la mission inter-ministérielle pour l’évaluation des mobiliers et oeuvres d’arts de l’état, qui l’affirme. Pourtant, l’état ne poursuit que très rarement les collaborateurs indélicats qui se sont offerts une pièce.Les administrations ont beaucoup de réticences à porter plainte. Ces vols sont facilités par le déplacement régulier de ces pièces , ainsi, il n'est pas rare qu'un collaborateur changeant de ministère emporte avec lui son bureau Louis XV. Faute de déclaration officielle, il est alors difficile pour le Mobilier national d'en retrouver la trace. Rien n'empêche non plus un ministre de l'offrir à son collaborateur au moment de son départ en guise de remerciements pour le travail accompli.

La seule fois ou la Cour des comptes s'est chargée d’un contrôle (en 1992 ministère de la Santé, du Travail, et des Affaires sociales), les objets manquants ont été évalués à l'époque à près de 740 000 francs, notamment une vitrine Louis XVI, d'une valeur de 300 000 francs. A Aix-en-Provence, un magistrat a été surpris en train de déménager en pleine nuit des meubles du Palais de Justice. A l'assemblée nationale, ce sont 39 pièces qui ont disparu parmi lesquelles des tables de jeux "restauration" en acajou, une bergère 1er empire et un Picasso. Rien qu'à l’Elysée, la Cour des Comptes avait constaté en 2009 que 150 objets avaient disparu par rapport à 2008. Depuis une liste informatique a été mise en place et désormais, chaque fonctionnaire est responsable des objets et mobiliers présents dans son bureau. Lors du dernier contrôle en 2012, elle a constaté 109 disparitions, dont 71 ont été retrouvés après enquête auprès des fonctionnaires, comme par hasard. Autre anecdote, celle des deux magnifiques commodes Louis XV de l’ambassade de France au Danemark, dont l’une est malheureusement une copie réalisée à la demande d’un ambassadeur… reparti avec l’original, sans que n’ait jamais été déposée la moindre plainte ! Ou bien, cette pendule astronomique du XVIIIe siècle, d'une valeur de 100 000 euros qui trône chez l'épouse de Silvio Berlusconi, après avoir été dérobée en 1991 au château de Bourges.

Le "Voyage et navigation fait par les Espagnols aux Isles de Mollucques" d'Antonio Pigafetta (l'auteur du récit du premier tour complet de la Terre, qu'il accomplit avec Magellan), publié vers 1525, n'existe plus qu'à dix exemplaires. Des exemplaires de ce livre rarissime ont disparu, entre 1974 et 1979, à la bibliothèque Mazarine, à la bibliothèque municipale d'Orléans ainsi qu'au service historique de la Marine. Le responsable de ces vols, officier de police judiciaire puis commissaire, a été arrêté en 1983 pour effectuer dix mois de détention provisoire, avant d'être à nouveau appréhendé en 1987, à la suite du vol d'autres livres et de monnaies provenant de diverses institutions. »

Certains hommes politiques ont bien essayé de mettre un terme à ces abus, comme celui qui consiste, pour des hauts fonctionnaires du Quai d’Orsay ou certains parlementaires, à se croire chez eux dans les meubles du mobilier national.

Le problème est ailleurs

Le scandale des dépenses publiques n’est pas là ou l’on pense, en effet les constructeurs mettent gratuitement des voitures d’apparat à disposition. Quand on dit qu’un déplacement présidentiel nécessite un budget de 500.000 euros de force de police, les CRS sont payés au mois et non à l’intervention. Même chose pour les frais de voyage en Falcon ou en Airbus estimé à 27000 € de l'heure, Il faut savoir que l'état est propriétaire des avions, que les pilotes sont des militaires payés au mois, que l'état est son propre assureur, et que l'avion est stationné, gratuitement bien sûr, sur une base militaire (Villacoublay) !! . Quant au carburant, une grosse partie du prix est composé de taxes que l’état récupère.

Non le problème est qu’il y a trop de fonctionnaires autour de nos gouvernants. Quant aux pilotes des avions présidentiels, ils ne font pas assez d’heures de vol et ils sont obligés de faire des heures de simulateurs pour garder leur qualification. Pourquoi, ne pas revendre tous ces avions qui restent cloués au sol la plupart du temps (un avion de compagnie vole 18 heures par jour) et utiliser la formule location, comme font la plupart des chefs d’états étrangers et comme à l’époque où les présidents utilisaient le Concorde, c’était un équipage d’Air France qui était aux commandes.

encadré

Un exposition privée de Laurent Fabius au Quai d'Orsay

Fabius vient de se faire un beau cadeau de 85 000 euros aux frais de l'Etat. Il a demandé que le musée d’Orsay lui prête quelques oeuvres qui ont été installées pendant 4 mois, fin 2012, dans les deux principaux salons du ministère du quai d’Orsay qui mènent à son bureau. Un responsable du musée a expliqué, sans rire, au Canard enchainé que "Mr. Fabius a eu cette idée pour attirer l'attention des visiteurs sur l'exposition "L'impressionnisme et la mode", qui démarrait le 25 septembre au musée d'Orsay". Quels sont ses visiteurs ? Les chefs d'Etat étrangers ? Non, les visiteurs des Journées du patrimoine.

Un beau cadeau financé... par les contribuables. Sauf que les journées du patrimoine ne durent que deux jours... et l'exposition privée a duré quatre mois. Le coût de 85.000 euros comprend la fabrication des fournaises pour accrocher les tableaux, le recours à un architecte-scénographe et le dispositif de sécurité, l'installation et le montage par une entreprise spécialisée, puis les frais d’impression pour le livret destiné aux visiteurs VIP, sans parler de quelques menus frais". Et si on lui demandait de rembourser ?

Questionné sur cette exposition, Fabius a répondu : "La diplomatie, ce n'est pas simplement la diplomatie stratégique, comment on essaye d'avancer en Syrie ou ailleurs, c'est aussi le rayonnement économique et le rayonnement culturel. Et la peinture française, de même que la langue française, de même que la science française, ça fait partie de la diplomatie".

Encadré

Ce que paye vraiment le Président de la République...

En plus de son salaire, le président de la république est logé, nourri, habillé, équipé. Il n’a donc quasiment aucune dépense. Il doit simplement payer ses impôts (impôts sur le revenu et taxe d'habitation, cette dernière s'élevant à environ 2000 euros). Mais son budget de frais de représentation reste un mystère, comment expliquer que Hollande ne puisse pas se payer de vacances, c’est l’état qui doit le lui payer. Sarko allait dans sa belle famille au Cap nègre, quant à Cameron et Merkel, ils payent de leur poche leurs vacances. Il faut dire que Hollande a sans doute des pensions alimentaires à payer.

En général Hollande ne diffère pas de ses prédécesseurs, les présidents de la république sont près de leurs sous, quand il s’agit des leurs... seulement.

Jacques Lang, éternel ministre de la culture

Jack Lang a toujours dépensé sans compter l’argent public pour la création. Plus que les autres hommes politiques, il a toujours eu le souci de vouloir marquer de son empreinte les différentes fonctions qu'il a occupées. Pour son passage au ministère de la Culture, on retiendra, outre la création de nouvelles manifestations culturelles (Fêtes de la musique, Journées du Patrimoine) et la création de « Capitale européenne de la culture »(qui coûte cette année pour Marseille 700 millions d’euros aux contribuables), l’Opéra Bastille, la grande bibliothèque et surtout la multiplication par cinq du budget de la culture en 8 ans.

Ainsi, en 2000, il fit refaire par une designer une série complète de meubles destinés à la salle à manger du ministère, les premiers ayant été jugés inconfortables.Il a été aussi à deux reprises ministre de l’éducation nationale et à chaque fois cela s'est traduit par la mise en chantier du bâtiment et par de nombreux changements de décor à des prix très élevés. La première fois en 1992, il sait pourtant que son passage va être bref à ce poste, puisque tous les sondages indiquent que les socialistes vont perdre les législatives de 93. Qu’importe, il commande à un artiste peintre qu'il affectionne, Pierre Alechinsky, le soin de redécorer un salon du ministère, baptisé depuis "Salon Alechinsky" (Six panneaux amovibles (dont on ne connait pas le prix),plus une toile d'Alechinsky du même peintre pour la modique somme de 80 000 euros.

Lorsque Jack Lang revient au ministère en 2000, il ressent le besoin de renouveler le mobilier. Il fait remplacer les meubles Louis XV par un mobilier beaucoup plus moderne. Fin connaisseur des arts décoratifs, Jack Lang va faire appel à l'une des plus célèbres designers de l'époque, Andrée Putman. Des meubles vont être réalisés sur mesure pour un coût de plusieurs dizaines de milliers d'euros.

En 2002, Luc Ferry successeur de Jack Lang est pris dans une petite tempête médiatique. On reproche au nouveau ministre de l'Education nationale d'avoir effectué des travaux de réaménagement coûteux sur sa résidence de fonction, l'hôtel de Breteuil, or après enquête, il s'avère que les travaux de réaménagement du pavillon ont été décidés... par Jack Lang lui-même.

Un autre trait de Lang est de laisser des ardoises. Battu aux municipales à Blois, il invita tous les Blésois, le 23 mars 2001, à un verre de l’amitié. Le tribunal administratif contraint son successeur, l’UDF Nicolas Perruchot, plusieurs années après, à payer la note de .... 22.143,84 euros.

Depuis le début de la Vème république, le ministère de l'Education a vu défiler dans ses murs 28 ministres de l'Education nationale, "soit un tous les 21 mois" Or à chaque changement de ministre, untel décide de renouveler le mobilier, un autre de transformer certaines pièces en bureau ou en salle de travail. A chaque remaniement ministériel suit une série de réaménagement des locaux, plus ou moins coûteux.

Le cas Jack Lang est symptomatique de l'attitude des hommes du pouvoir à s'autoriser des largesses qui s'apparentent au fait du prince.

Encadré :

Comment un député peut-il devenir propriétaire sans débourser le moindre euro ?

Nos députés disposent de nombeux avantages, un studio bureau au Palais Bourbon et la gratuité du téléphone ou des voyages en train en première classe. Le revenu d'un député est de 7064 euros brut par mois. En plus de ce salaire, il perçoit également une indemnité (IRFM) de 6 209 euros brut par mois qui sert à toutes ses dépenses de représentation : vêtements, restaurations, matériel, dépenses de communication... et un bureau dans la circonscription.

Quand l'indemnité de frais de représentation sert à louer un bureau, difficile d'y voir quelque chose à redire. Mais certains députés sont plus malins en utilisant l'IRFM... pour acheter en leur nom propre un "bureau", c'est-à-dire un appartement dans leur circoncription ou même à Paris. l'Assemblée Nationale propose des prêts à dix ans à un taux imbattable de 2%. "Emprunter à plus long terme n'a dès lors guère d'intérêt : en cas de défaite prématurée, le député devra continuer de payer sur ses propres deniers ou revendre son bien pour rembourser l'emprunt",

Il vaut mieux investir que de louer à perte, sauf que le bien immobilier ne finit pas dans le patrimoine de l'assemblée nationale, mais revient au député, qui devient ainsi l'heureux propriétaire d'un bien sans avoir déboursé le moindre euro de sa poche.

Mitterrand avait sa table au Fouquet's réservée en permanence

Mitterrand avait sa table au Fouquet's réservée en permanence

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C
Et après la gauche et les médias veulent donner des leçons de morale àM Fillon je rigole enfin je pleure plutôt
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M
Mimie25370 - Bravo, les moralisateurs de gauche, Miterrand a fait pire que Sarko, bravo aux journalistes qui se sont tus ... à la solde de la Gauche. Fait comme je dis mais ne fait pas comme je fais..
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C
Ok mais l'année prochaine, les français veulent voter pour Ali Juppé, un mou de droite va remplacer Hollandouillette, le mou de gauche.
N
Il faut en effet observer, c'est loin d'être anodin, que les peccadilles de droite se voient monter en épingle alors que nul n'évoque les turpitudes de la gauche. cela vient simplement du fait que chez nous les media sont aux ordres de cette dernière. Ce n'est pas anodin, dis-je, parce qu'il s'agit là d'un marqueur caractéristique du totalitarisme.<br /> Bel article, remarquablement documenté. tous mes compliments.<br /> Amitiés.
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